Notre histoire
"A la Saint-Montan,
de l'arbre l'olive descend."

L'abbé Arnaud
L'abbé Arnaud, né le 11 août 1905 à Saint-Félicien, a laissé une marque indélébile dans la région de Valvignères et de Saint-Montan en tant que prêtre, historien, archéologue, et restaurateur de chapelles.
L'abbé Arnaud a consacré sa vie à l'étude des antiquités gallo-romaines et à la sauvegarde des chapelles en ruine de la région.
En 1969, la chapelle Saint-André de Saint-Montan était en état d'abandon avancé, menaçant la ruine totale. À l'initiative de l'abbé Arnaud, l'association des Amis de Saint-Montan a été fondée en 1970, avec pour objectif principal de sauver cette chapelle.
Grâce aux efforts de l'association, la chapelle a été restaurée en 1970 et 1971, évitant ainsi sa destruction imminente. L'abbé Arnaud était également un fervent défenseur des vestiges archéologiques d'Alba-la-Romaine et a collaboré avec d'autres chercheurs pour mettre en valeur ce site historique. Son influence s'étendait bien au-delà de sa paroisse, et il a reçu de nombreux prix littéraires et la distinction de chevalier des Arts et des Lettres pour son travail acharné. L'histoire de l'abbé Arnaud est un témoignage de dévouement à la préservation du patrimoine régional et de l'histoire ancienne.
Marcel Armand
Marcel ARMAND est né le 24 Mars 1923 à Andance en Ardèche. Par son père, il appartenait à une famille implantée depuis des générations à Saint Montan qui avait été propriétaire du château pendant plusieurs décennies. Il s’est intéressé très tôt à la restauration du village médiéval déjà en partie en ruines lorsqu’il était enfant et vivait à Saint Montan. Avec un certain nombre d’autres Saint Montanais, en particulier, Jacky Dupret, ils avaient formé une équipe dynamique qui a épaulé l’abbé ARNAUD premier président de l’association des Amis de Saint-Montan. Au décès de ce dernier en 1971, 2 ans après son investiture, M. ARMAND a repris les fonctions de président et cela pour une très longue période, 50 ans. L’abbé ARNAUD s’était occupé de la restauration de la chapelle de Saint André de Mitroys. M. ARMAND et ses collègues avaient ensuite pour objectif de restaurer le vieux Bourg incluant des maisons de nobles du Moyen Age, des maisons plus ordinaires et le château. L’obtention du droit de restauration des maisons féodales a nécessité la recherche des propriétaires des ruines, la régularisation administrative avec actes notariés de l’achat de ces ruines ou de leur don à l’association des Amis de Saint-Montan afin de réaliser leur restauration (bail emphytéotique). Tout ceci incluait beaucoup de recherches au niveau cadastral pour identifier les propriétaires et les actes notariés. Pour la récupération du château, M. ARMAND a dû mener un combat difficile durant plusieurs années, car il était aux mains d’un personnage criblé de dettes, usurpant le titre de comte, qui avait acheté ce château pour une somme modique à la famille ARMAND, ceci malgré les protestations de M. ARMAND trop jeune à l’époque pour faire contrepoids au reste de la famille. Suite à l’endettement du propriétaire, le château a fini par devenir la propriété des Domaines. Ce n’est qu’au prix de nombreuses négociations et passages devant les tribunaux que M. ARMAND a fini par faire transférer transitoirement sa propriété à l’association des Amis de Saint Montan, afin de le restaurer (bail emphytéotique de durée déterminée), avant son transfert ultérieur définitif à la mairie de Saint-Montan. Ce transfert a pu être réalisé quelques années avant le décès de M. ARMAND. En parallèle, il fallait trouver des fonds et des personnels pour assurer les différentes restaurations, cela signifiait un nombre considérable de demandes de fonds auprès d’organismes régionaux et nationaux et auprès d’industriels et la gestion administrative de ces fonds. La forte connaissance que M. ARMAND avait acquise en matière de gestion financière et du personnel au travers de son travail à la Société Générale de Carrelages à Bourg Saint Andéol, puis chez Villeroy et Boch après le rachat de l’usine de carrelages par cette société a été essentielle pour la réussite de l’entreprise de restauration du village médiéval de Saint-Montan. Il a pu obtenir et gérer un nombre considérable de financements locaux et nationaux, être un interlocuteur efficace des architectes des bâtiments de France. Avec J. DUPRET, ils avaient très tôt mis en place la venue de scouts l’été, ainsi que de jeunes français et étrangers au travers de chantiers internationaux d’été. Ils ont aussi ouvert le chantier à des organismes assurant la formation de chômeurs et à des élèves de lycées techniques, ainsi qu’à des objecteurs de conscience. Un nombre considérable de bénévoles, de stagiaires et d’apprentis ont participé chaque année, à la restauration du bourg médiéval. Pour cela, en plus de J. DUPRET un des initiateurs de l’aventure, M. ARMAND a été soutenu par une équipe soudée de Saint-Montanais, en particulier par Yves Benoit, après le décès très précoce de J. DUPRET. L’association a aussi bénéficié de l’expérience et de la motivation exceptionnelle de Christophe MATHON, entrepreneur en maçonnerie et actuel maire du village. Sans lui le village n’aurait sans doute pas atteint ce niveau de restauration. Très tôt, M. ARMAND et son équipe ont adopté le principe de restaurer des maisons du bourg médiéval de façon à ce qu’elles puissent être louées. Ce qui avait deux vertus : d’une part recréer une vie dans le bourg médiéval, d’autre part assurer des rentrées financières, les travaux de restaurations étant onéreux. Avec l’équipe de Saint-Montanais, M. ARMAND inclus, tous les étés, les scouts et autres bénévoles des chantiers d’été participaient au déblayement des ruines et assuraient le transport des matériaux nécessaires à la reconstruction sachant qu’aucun véhicule ne pouvait être utilisé dans les ruelles étroites du bourg médiéval. Les jeunes scouts étaient logés sur place et ne travaillaient que le matin. Ils avaient quartier libre l’après-midi pour profiter de la région, en particulier des gorges de l’Ardèche. Ils apprenaient les rudiments de la reconstruction de maisons avec l’équipe locale mais aussi avec des professionnels financés par l’association. La vie au départ difficile de M ARMAND explique sans doute sa forte détermination dans toutes ses activités. Orphelin et pupille de la nation au décès de son père Alphonse ARMAND des suites de la guerre de 14-18, il fut élevé à Saint Montan par sa mère issue d’une famille protestante de la haute Ardèche. Il en gardera la rigueur et la ténacité des protestants réfugiés dans les rudes montagnes de la haute Ardèche, où il a passé une grande partie de ses vacances scolaires. Il savait ce que c’était que de dormir sur le plancher des vaches et de cuire le pain une fois par mois dans le four à pain du hameau. Après l’école primaire à Saint Montan, il fut pensionnaire au collège de Bourg Saint Andéol, où il a obtenu le Brevet d’Enseignement Primaire Supérieur Général en 1941. Ensuite, pendant 3 ans tout en étant surveillant dans ce même collège pour gagner un peu d’argent, il a entrepris des études de comptabilité. Diplôme en mains, il fut embauché par l’entreprise de carrelage locale, entreprise qui fut rachetée ensuite par la Société Générale de Carrelage entreprise française, puis par la société Villeroy et Boch entreprise allemande. M ARMAND a toujours su s’imposer par sa rigueur, son efficacité, son sens de l’organisation, son autorité mais aussi son respect des autres et sa droiture, si bien qu’embauché au départ en tant que comptable, il est devenu directeur administratif de l’usine de carrelage de Bourg Saint Andéol comptant alors plus de 500 employés et a ensuite pris en plus des responsabilités importantes au niveau de la gestion administrative des autres usines françaises, situées dans le Nord de la France : Feignies, Lambersart, Haubourdin. Ce qui le conduisait à faire énormément de voyages d’abord avec le train rapide Mistral, puis en avion. Néanmoins, il était toujours resté profondément attaché au Sud de la France et plus précisément à Saint Montan. Il a toujours refusé tous les postes que Villeroy et Boch lui a proposé ailleurs. Durant sa longue retraite (il est décédé à 99 ans en ayant gardé toute sa lucidité), il a consacré un temps considérable à l’Association des Amis de Saint Montan. Cette motivation pour la restauration de Saint Montan ne l’empêchait pas de s’intéresser à énormément de choses, tant au niveau sportif : courses en montagne, spéléologie, qu’artistique : peinture à l’huile, sur soie, poterie, émaux, photos, que culturel : voyages en France et à travers le monde, histoire et préhistoire, avec en particulier le recherche de fossiles et de poteries anciennes à Saint Montan, sans compter un grand intérêt pour les animaux avec son élevage d’abeilles et l’immense volière où il avait réuni un nombre considérable d’espèces d’oiseaux. Une vie bien remplie malgré la très large part réservée à Saint Montan, ceci il faut le dire grâce au soutien indéfectible de son épouse Marcelle ARMAND qui l’a toujours beaucoup aidé à accomplir ses différentes missions et qui a elle aussi beaucoup fait pour l’association.



Carole Naimo
EN cours d'écriture ...